Dans un monde où la crise des valeurs mine toutes les couches de la
population, plus particulièrement la jeunesse, il est de notre devoir le plus
impérieux de ressusciter ces grandes valeurs de nos aïeux à la fois
traditionnelles et religieuses.
Face à ce défi, l’instruction est une condition sine qua non qu’il ne
faut, en aucune manière négligée. Mais ce qui est le plus dommageable est que
les jeunes d’aujourd’hui se livrent à des activités qui ne rapportent que des
éloges.
L’école ne fournit plus les équipements adéquats pour sauver la
jeunesse des feux de la mondialisation et de la modernité. Au contraire, elle
devient un terrain qui donne libre cours à toutes les dérives d’une société qui
se nie elle-même. De plus, l’enseignant n’est plus cet écran où doivent défiler tous les
bienfaits du savoir moral. Mais il est devenu un marchand qui ne s’attèle qu’à
faire valoir une culture dont les racines ne sont d’autres que le retour d’un
impérialisme psychique et intellectuel.
L’intellectuel sénégalais fait peur. Car, vide de tout patriotisme, il
est obsédé par la recherche du profit. C’est le capitalisme intellectuel. Au
marché de l’intellect, l’intellectuel sénégalais y occupe une bonne place
étalant ainsi sa marchandise souvent dépourvue de toute utilité. Que faire
donc ?
Certes, nous sommes à la croisée des chemins, le pessimisme y est
souvent d’actualité, mais l’Espoir est toujours permis tant qu’il y a ce
souffle de vie. Ce souffle divin qui peut, d’un coup de baguette magique, avec
la participation de tous les hommes, renverser la tendance actuelle.